Les demi-mensonges d’Enedis

Les demi-mensonges d’Enedis

Nous sommes habitués , depuis que ERDF (maintenant ENEDIS) déploie sa campagne d’installation de ces fameux compteurs Linky : à tous les coups de mensonges et de vérités déformées que la firme nous injecte à dose massive par le canal des média.

Il était inévitable que certains objets communicants dans les appartements, de plus en plus digitalisés puissent être affectés par le courant sale injecté par linky dans leurs fils.

Enedis, jusqu’à présent s’en tirait aisément en prétendant chaque fois que le défaut constaté provenait d’une installation non conforme sans jamais souligner que la même installation fonctionnait parfaitement bien avant l’installation des compteurs linky.

Donc, Enedis a découvert que « certains disjoncteurs » installés depuis longtemps et parfaitement en règle avec les normes en vigueur avaient des défauts de fonctionnement en présence du courant sale généré par le compteur linky. Ces disjoncteurs sont l’interface entre le réseau public et le réseau privé de chaque appartement . Pour les équipements ménagers appartenant au locataire, Enedis soutient, (et parfois gagne en justice parce qu’il a de bons avocats) que l’équipement en question est en faute. Avec le disjoncteur il ne peut plus le faire car cet équipement est sous sa responsabilité et qu’il en a la charge. Il se dit prêt à remplacer les disjoncteurs défaillants à ses frais ce qui est bien la moindre des choses.

ce n’est pas un évènement fortuit : D’après le journal Sud Ouest, 1700 disjoncteurs auraient été remplacés et1300 devraient l’être incessamment.

Le problème, c’est que le courrier reçu ne nous dit pas tout : Voyons l’affaire d’un peu plus près :

  • Ennedis ne nous dit pas que son compteur est la cause des incidents sur les disjoncteurs et d’une certaine manière, il a raison : les deux équipements n’ont pas d’autre liaison que le courant qui les traverse, et ne peuvent s’influencer de l’un à l’autre. Ce qui est en cause, c’est précisément le courant qui les traverse, pollué par la porteuse du CPL qui déforme le courant sinusoidal .
  • Le disjoncteur n’est pas un simple interrupteur sur le réseau puissance comme l’est le compteur : beaucoup d’équipements ménager, motorisé ou comprenant des circuits de régulation demandent plus de courant au démarrage et le disjoncteur doit être en mesure de « neutraliser » cette pointe de courant qui durera une fraction de secondes, ce que ne sait pas faire le nouveau compteur qu’il faudra souvent régler à la puissance supérieure pour éviter de disjoncter, linky ou pas linky installé.
  • Les conséquences sont de deux ordres : sans que rien ne change dans l’appartement ni ne le justifie, il faudra souvent augmenter la puissance à disposition, et payer plus cher l’abonnement. Par ailleurs, le résident ne sera plus libre du choix de ses équipements domestiques : il devra éviter d’installer des équipements à fort courants réactifs pour éviter de modifier cet équilibre entre deux équipements en série ayant chacun ses exigences.
  • Gâterie supplémentaire : On pourrait croire que les utilisateurs ayant refusé linky sont au moins à l’abri de ce problème puisque rien n’a été modifié chez eux. Ce n’est pas le cas: à partir du moment ou il y a du CPL utilisé, le courant sale se répand sur l’ensemble du réseau et donc dans les disjoncteurs de tous les appartements.
  • En définitive, dans des conditions d’urbanité ou plusieurs centaines de linky seront installés sur le même réseau de distribution, chacun sera générateur de sa propre pollution dans tous les fils du réseau. Il est difficile d’en prévoir les conséquences à plus ou moins long terme . Ce n’est pas l’ANSES qui, dans le rapport préliminaire de ses experts nous informe qu’il travaillera sur les dossiers des industriels qui est en mesure de nous rassurer.

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