Edito Novembre 2021

Il faudra nous y habituer : Pour guider les choix éditoriaux du mois, le tissus sociétal mondial est devenu si instable que malgré un calendrier contraint par la périodicité de nos habitudes administratives il n’y a plus réellement de cadences d’événements permettant d’ordonner et de décrire des évolutions ou de prévoir des évolutions dans un édito mensuel .

Ainsi nos éditos supposés mensuels prennent progressivement l’allure de synthèses et sortent régulièrement dans le mois quand les faits dans leur diversité out déjà désarmé la plupart de nos facultés d’analyse.

La démonstration en est faite quotidiennement dans les chaines de média continus  : l’info passe des morts anodins du bombardement d’un pays défenseur de la liberté dans un pays qui n’est pas le sien à la «nouvelle sensationnelle » de la libération de la tutelle de Britney Spears par son père avant de passer aux inondations en Ardèche ou au scandale national ouvert par un spectateur shouté à la haine lançant une bouteille à un joueur millionnaire sur un terrain de sport.

Ce mois-ci est à analyser la signification croisée de la manipulation en masse des migrants du dictateur de Minsk avec la complicité directe cachée de la Russie et objective de la Pologne, concurrents dans l’inhumanité, mais aussi la signification de la situation aux Caraibes où, en cette fin 2021 l’insurrection se développe dans les territoires oubliés de la république française. Pendant ce temps en Europe, dans d’une Union d’états qui n’ont réussi que l’union des multinationales on n’a pas encore compris que les citoyens comptent aussi et que la peste noire des régimes autoritaires et des idéologies fascisantes s’expriment en toute liberté dans les réseaux sociaux et dans les milieux politiques en recherche de réélections.

Avec le réchauffement climatique, la covid 19, virus inopportun vient bousculer la pyramide néolibérale en imposant des règles de solidarité entre des pays dont les équipes dirigeantes s’enferment dans des stratégies de survie… de leur autorité. La lassitude des populations cache encore une colère qui monte. Déjà, des territoires fragilisés se fragilisent encore plus en entrant dans des révoltes anarcho-libertaires ou on a fini par oublier que si au cours des siècles l’humanité a pu progresser, c’est moins par les progrès techniques que par la construction loin d’être encore achevée de règles démocratiques générant solidarité consentie et coordination.

La nature nous rappelle sèchement qu’elle aussi doit compter et le dérèglement climatique est le moyen qu’elle utilise, auto-entretenu par notre comportement souvent destructeur, pour réclamer avec insistance qu’en même temps qu’une transition économique nécessaire pour remettre l’humain au centre de la vie sur terre, on travaille à rétablir la pérennité des conditions de cette vie.

Le monde est ce qu’il est : On peut et on doit le changer mais on peut aussi l’utiliser pour les possibilités qu’il offre d’une communication accrue entre les hommes.

En attendant une prise de conscience universelle encore sans doute pour longtemps du domaine de l’utopie, soyons attentifs ensemble à ce que seront les conditions proposées par les autorités publiques dans les années qui viennent. De nouvelles générations arrivent au pouvoir, ce sont elles qui auront la responsabilité d’y faire face.

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