Atelier 5G Attac France de Juin 2020

Atelier 5G Attac France de Juin 2020

  • La génération 1 G, analogique a apporté les premiers téléphonse « portables » 

  • la 2 G à ouvert la transition vers le numérique,
  • la 3 G a amené l’image mobile et l’entrée sur internet.
  • la 4 G c’est l’internet très haut débit et le smartphone véritable ordinateur de poche .

La 5G a d’autres exigences : Dans ses nouvelles applications, il y a un échange permanent entre des objets distants (IoT : Internet of Things) qui doivent fonctionner ensemble sans décalage quel que soit leur éloignement : d’ou l’apparition d’une spécification : la latence devenant essentielle dans la mise en liaison d’objets communicants.

La latence c’est le temps mis par l’information pour, partant de l’émetteur parvenir au récepteur. Il inclut tous les temps de traitement informatique dans la chaine de transmission. Il ne dépend pas du temps de propagation en ligne négligeable de la porteuse hertzienne qui voyage à la vitesse de la lumière (~3µs/km) entre deux antennes.

Avec un réseau 4G, on peut atteindre une latence de l’ordre de 20 à 50 ms. On attend de la 5G une latence inférieure ou égale à 2 ms.

C’est un saut technologique important surtout qu’une autre performance est exigée : un taux d’erreurs de bits nul dans la donnée transmise sinon le décodage deviendra impossible. Les codes correcteurs d’erreurs de bits en imposant des redondances dans le signal transmis ajoutent de la latence et de la bande passante nécessaire .

En conséquence, les smartphones de la génération 4G ne seront pas compatibles avec la 5G sauf peut-etre les plus récents de la 4G+ s’ils ont anticipé les évolutions.

Les antennes

Ce qui était prévu avant le confinement c’est que la 5G démarre en Juillet 2020 utilisant une partie du réseau aérien 4G modifiées avec une partie UHF upgradée (les antennes 2,5 Ghz sont upgradables jusqu’aux bandes centimétriques) les antennes 26 Ghz ne seront installées qu’en 2025 à conditions qu’il y ait des créneaux de fréquences disponibles mais tout cela prend du retard. On parle maintenant de septembre. Le travail de préparation est très probablement en progrès, confinement ou non. Certains en région parisienne ont noté une activité hertzienne inhabituelle depuis février 2020.

Donc, a priori dans un premier temps on ne devrait pas détecter une très importante variation de pollution radioélectrique, sinon, signalé parfois une certaine perturbation (bruit) sur certaines fréquences radio pour ceux qui captent encore la FM analogique .

On devrai progressivement par la suite voir apparaître de nouvelles antennes relais 5G sur les mats des opérateurs retenus puis avec la mise en service de nouvelles applications un réseau plus fin d’antennes courte portée, aux coins des rue.

Pour certaines applications d’une portée plus régionales voire mondiales, on parle beaucoup de relais satellitaires mais pour l’instant peu d’informations. On en attend un peu à l’occasion d’une conférence de l’agence spatiale européenne prévue fin juin 2020.

Une des conséquences de la mise en route de la 5G sera la reprise de la pression de ENEDIS pour installer les compteurs Linky car le compteur communiquant est la porte prévue pour faire pénétrer la 5G pour la gestion des IoT dans les parties privatives de nos habitations ou de l’électro ménager communicant est déjà dans les rayons des supermarchés.

Le risque médical et biologique.

Pour doucher l’enthousiasme de tous ceux qui espèreraient en savoir plus, je vais me contenter de vous rapporte les conclusions (provisoires) d’un rapport préliminaire de l’ANSES daté de Janvier 2020 qui entamme une nouvelle étude pour donner son avis sur l’installation de la 5G en France.

Pour mémoire, l’ANSES, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail est un établissement public à caractère administratif placé sous la tutelle des ministères chargés de la Santé, de l’Agriculture, de l’Environnement, du Travail et de la Consommation. Il est chargé de veiller à la sécurité du public dans de nombreux domaines dont en particulier le développement des technologies nouvelles introduites dans les services publics dont la 5G dans les communications.

A ce point d’étape, le comité d’experts que l’ANSES a choisi pour étudier le problème s’interroge particulièrement sur les 3 points suivants :

  1. Compte tenu du manque de données dans la bande autour de 3,5 Ghz, peut-on extrapoler à cette bande les résultats des expertises précédentes sur les effets sanitaires des radiofréquences (8,3 Khz-2,45 Ghz) ?
  2. A partir des données de la literrature disponibles dans les fréquences entre 20 et 60 Ghz,peut-on identifier des effets sanitaires potentiels ?
  3. Compte tenu de la spécificité des signaux de la 5G,peut-on anticiper l’exposition des populations et son impact sanitaire ?

Autrement dit, alors que les premières autorisations d’essais ont été données par l’ANSES aux industriels pour étudier le projet 5 G dès 2012, les experts de l’anse S ne savent rien.

Pourtant, on n’a pas manqué d’essais dans la période d’expérimentations:

Des tests 5G expérimentaux sont menés par (chiffres ANSES de rapports antérieurs) :

  • Orange avec 345 sites 5G autorisés,
  • SFR avec 43 sites 5G autorisés,
  • Bouygues Telecom avec 65 sites 5G
  • Free mobile avec 9 sites 5G.

Il y en a partout, uniformément répartis en France et pas toujours clairement signalés au public lui aussi sous test à l’insu de son plein gré . Les industriels sont donc parfaitement informés des effets collatéraux de leurs essais, à moins qu’ils aient délibérément omis les aspects médicaux dans leur programme de tests.

Ces résultats ne sont pas publiés, pas plus que ceux menés dans les autres pays tous en concurrence sur le développement de ce projet à l’échelle mondiale. Qu’ont-ils donc à cacher que le grand public ne découvrira que une fois le réseau opérationnel couvrant la surface de la terre. Il ne restera plus un endroit ou les personnes électrosensibles pourront se mettre à l’abri, sauf peut-être dans les cavernes de Platon dont elles ne pourront plus jamais sortir ?

Il faudrait encore parler longuement des aspects sociologiques d’un système de communication insérant désormais chaque citoyen dans un réseau d’applications innombrables qui deviendront vite indispensable et formateront chaque individu dans un réseau de programmes et de comportements qui fera fi de toute liberté.

Le diable se cache-t-il au fond du smartphone ?

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